- crucifère
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crucifère [ krysifɛr ] adj.• 1690; lat. chrét. crucifer1 ♦ Qui porte une croix. Colonne crucifère. Le nimbe crucifère du Christ.2 ♦ N. f. pl. (1762) Bot. Famille de plantes dicotylédones, appelée auj. brassicacées, comprenant de nombreuses espèces annuelles dont les fleurs ont quatre pétales disposés en croix (ex. chou, colza, cresson, giroflée, navet, radis).
● crucifère adjectif (latin ecclésiastique crucifer) Qui porte une croix : Colonne crucifère. ● crucifère (expressions) adjectif (latin ecclésiastique crucifer) Nimbe crucifère, nimbe timbré d'une croix, distinguant le Christ des apôtres. ● crucifère nom féminin (de crucifère) Herbe dicotylédone caractérisée par sa fleur à quatre sépales, quatre pétales en croix, six étamines dont deux plus petites et par son fruit en silique, telle que le chou, le colza, le cresson, le radis, le navet et la giroflée. (La famille des crucifères compte plus de 4 000 espèces.)⇒CRUCIFÈRE, subst. et adj.A.— BOTANIQUE1. Subst. fém. (souvent au plur.). Plante dicotylédone dont la fleur présente quatre pétales en forme de croix. De nombreux échantillons de crucifères, appartenant au genre chou (VERNE, Île myst., 1874, p. 231). On a combiné ainsi le chou (...) et le radis (...) pour créer une crucifère synthétique (GUÉNOT, J. ROSTAND, Introd. génét., 1936, p. 54).Rem. 1. Le synon. cruciée, subst. fém. est attesté chez BERN. DE ST-P., Harm. nature, 1814, p. 63 : [Des fleurs] en rayons divergents, telles que celles des choux et de la plupart des cruciées. 2. Le synon. cruciféracée, subst. fém. est mentionné par ROB. et Lar. Lang. fr.2. Adj. Dont la fleur porte des pétales disposés en croix. La roquette, la graine de moutarde, et les autres plantes crucifères (GEOFFROY, Méd. prat., 1800, p. 459).Rem. Le synon. crucié, adj. est attesté chez BERN. DE ST-P., Harm. nature, 1814, p. 70 : Herbes à fleurs papillonacées et cruciées.B.— RELIG., adj.1. [En parlant d'une pers.] Qui porte une croix. Le Christ crucifère, qui s'en vient vers toi (CLAUDEL, Corona Benignitatis, 1915, p. 407). L'enfant de chœur crucifère (JOUHANDEAU, M. Godeau, 1926, p. 291).— Emploi subst. (littér.) Porte-croix dans une procession. Un crucifère et des porte-cierges (HUYSMANS, En route, t. 1, 1895, p. 203).2. [En parlant d'un objet] Qui est surmonté d'une croix ou qui comporte une croix. Nimbe crucifère. Une colombe surmontant un globe crucifère (L'Hist. et ses méthodes, 1961, p. 432).Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. A. 1599 cruciferes proprement « porteurs de la croix » nom donné à un ordre religieux (PH. DE MARNIX, Differ. de la religion, I, IV, 5 ds HUG.); 1690 colonne crucifère (FUR.). B. 1762 bot. (Ac.). A empr. au lat. chrét. crucifer « qui porte la croix (en parlant du Christ) ». B dér. du rad. du lat. crux, crucis (croix); suff. -fère. Fréq. abs. littér. :11.crucifère [kʀysifɛʀ] adj.ÉTYM. 1690; lat. crucifer « ce qui porte une croix », de crux, crucis, et ferre (→ -fère).❖1 Qui porte une croix. — (Choses). Archit. || Chapiteau crucifère, surmonté d'une croix. — (Personnes). Relig. || « Le Christ crucifère, qui s'en vient vers toi » (P. Claudel, Corona Benignitatis, 1915, in T. L. F.). — N. ⇒ Porte-croix.0 Rappelez-vous la Passion de Jésus. De longues heures, Jésus a porté sa croix. Puis c'est sa croix qui l'a porté. Alors le voile du temple s'est déchiré et le soleil s'est éteint. Lorsque le symbole dévore la chose symbolisée, lorsque le crucifère devient crucifié, lorsqu'une inversion maligne bouleverse la phorie, la fin des temps est proche. Parce qu'alors, le symbole n'étant plus lesté par rien devient maître du ciel.M. Tournier, le Roi des Aulnes, p. 301.2 (1762). Bot. Qui a une fleur à pétales en croix. || Plantes crucifères. ⇒ Crucifères.
Encyclopédie Universelle. 2012.